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Nathan Kooks

Corgi de la reine
Nathan Kooks
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MÉTIER : Touche à tout. En ce moment, il aide son ami de toujours, Viktor Wynd, en prenant la tête de son cabinet de curiosités.
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#You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Lun 20 Nov - 23:16
Bra était revenue. Nom de dieu, t’en avais pas cru tes yeux, quand t’avais vu sa silhouette sur ton pallier. Tellement irréaliste que sur le coup, tu t’es demandé si t’avais pas un peu trop tapé sur l’absinthe, au bar du cabinet de curiosités. Tu prends ce travail très au sérieux. Sans doute pour te mentir à toi même un peu mieux. Pouvoir prétendre que tout va bien. Et surtout, noyer ta dépression latente dans une occupation qui satisfait ton TDA, diagnostiqué sur le tard. Franchement, t’aurais jamais cru trouver un jour une occupation légale qui puisse trouver grâce à tes yeux. Pour le reste, t’as pas été étonné : quand tu vas dans une pièce pour chercher de la sauce tomate et que tu te retrouves dix secondes plus tard sans sauce tomate dans ta buanderie à plier le linge de Camila, oubliant même d’aller bouffer… il ne fallait pas être devin pour comprendre que ton cerveau déraillait. On t’a donné un traitement, mais t’es pas prêt. Les voix, les milles pensées dans ta tête, te tiennent compagnie et ça t’arrange : t’as toujours eu peur du silence. Et puis, t’es convaincu que sans tout ça, tu seras moins performant : moins de pensées = moins d’actions, non ? Non, sans doute pas. Mais tu sais être un énorme con, quand tu t’y mets. Bref.

Tu prends ce travail très au sérieux, donc. Aussi t’as quitté tes habitudes à la con. A commencer par sniffer de la farine et prendre des pilules d’un peu toutes les couleurs. Ca, tu l’avais d’abord fait pour Bra. Tu ne voulais pas être une charge. Toi qui en temps normal passes ton temps à penser qu’à ta gueule et revendiquer ta liberté, ça t’a fait drôle, la première fois que tu t’es mis à sa place. C’est là que t’as su. Et une fois encore : aussi étrange que ça puisse paraître, tu kiffes ta vie de daron. Pas un beau-père comme les autres, certes, mais ça te va bien : t’aimes pas faire comme tout le monde, ça bousille ton potentiel. Tu t’es levé relativement tôt. Vers 9h. Ce qui est déjà un exploit, quand on connaît tes grasses matinées passées à plus de 13h. Pas un sommeil : un coma. Mais t’as pas le choix : tu dois ouvrir le cabinet à 11h. Et t’es déjà assez heureux que Viktor soit une flemme autant que toi. Enfin non : vous savez prendre le temps, c’est pas pareil. Camila était déjà partie, quand tu t’es levé. Sia, elle, était toujours là.. Pas vraiment une surprise, pourtant, t’as pris l’habitude d’en être étonné : pas parce que t’as pas confiance, mais plutôt parce que lorsqu’elle a mis les voiles, t’as réalisé que tu ne profitais pas assez de ce que tu avais : c’était déprimant. Tu prends ton café et déposes un baiser sur son front avant de partir. T’as appelé un taxi : t’as la flemme de tourner mille ans pour une place pas trop loin. Une fois sur place, Tu observes. T’aurais bien pris une pâtisserie chez le boulanger d’en face, mais tu n’as pas le temps. Tu iras en moment de creux dans la journée, ne serait-ce que pour un café qui te met déjà l’eau à la bouche. En ouvrant le rideau métallique, tu fumes une cigarette, encore la tête clairement dans le pâté. Tu finis par ouvrir la porte, allumer les lumières. Tu avais fini par t’habituer, maintenant, mais tu te souviens encore de la première fois où tu avais poussé la porte du musée. Une lionne enchâpeautée sur le canapé, un zèbre dans l’entrée, t’avais clairement cru que t’étais en violente descente. Ça avait fait marrer Vik’, qui t’avait offert un verre d’absinthe : putain, c’est quoi, cet espèce de Paradis ?! T’as pensé, avant qu’il ne te fasse passer à côté du bar, l’escalier en colimasson descendant vers dieu sait-où, probablement la porte des enfers. Enfin pas loin. Quand t’es arrivé en bas, t’as été partagé par le dégoût et la fascination : nez à nez avec le soit-disant costume de ton idole : Elvis. T’as phasé dessus un temps, tout autant que sur le manège de mouches crevées, et les trucs étranges que tu ne pourrais pas raconter dans des bocaux. Tu sais juste pas ce qu’Amy Winehouse avait mangé, ce jour là ; ça te laisse perplexe. Et puis au fond de tout ce capharnaüm, une table, où prendre l’apéro, avec un squelette sous verre pour tout plateau. Tu t’es d’abord demandé où t’étais tombé. T’as eu envie de te barrer en courant, et puis Viktor a commencé à te parler de la last tuesday society. Tu savais pas ce que ce malade te voulait, mais visiblement, t’avais la tête d’un bon client pour de l’absinthe. Eh merde. Ca se voit. C’est comme ça, que t’es devenu ami avec lui. Et que maintenant, tu te retrouves derrière le bar, à ouvrir la caisse. Tu ne regardes pas encore les recettes de cocktails : il a essayé de te faire goûter, mais un scorpion dans le fond de ton verre ? Très peu pour toi.

T’allumes la radio et fais ton fond de caisse. C’est à ce moment là, que tu entends la clochette de la porte d’entrée retentir. Tu râles intérieurement : ça t’a toujours agacé, les gens qui ne savent pas lire. Tu lèves pas les yeux de ton fond de caisse « c’est fermé. Repassez dans 10 minutes, s’il vous plaît. » t’as beau être devenu commerçant malgré toi, c’est toujours pas l’amabilité qui t’étouffe, avec les emmerdeurs…


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Ryan Haggerty

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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Dim 26 Nov - 1:28
 



You want a role model, but I just puked a rainbow

Waaaaake up, bitch, i ain't dead yet ! Aaaaaaah, nom d'un p'tit moinillon en robe de bure, que ça fait du bien de se réveiller avec une grosse boule jaune lumineuse dans le ciel ! Ça va faire une semaine que j'avais atterri à Londres et c'était la première fois que je voyais le soleil. Je m'étire de tout mon long dans le King Size de l'hôtel. Je profite d'avoir de la place pour le faire parce qu'à Seattle, y'a toujours Laura à côté de moi, en train de ronfler, les bras écartés, un p'tit filet de bave dégoulinant sur l'oreiller... Enfin, ça, c'est surtout ce que j'aime raconter à mes potes en soirée parce que pour être tout à fait honnête, je ne me réveille jamais aux côtés de cette merveille. J'ai plutôt tendance à me coucher quand son rêveil sonne. Et c'est bien connu, l'avenir appartient à ceux qui se lèvent à l'heure où je me couche. 

J'ai entendu ça dans une chanson française. Le type s'appelle Orselane je crois. C'est vraiment pas mal ce qu'il fait ! Il a une voix nasillarde mais le flow est intéressant, contrairement à la grande courge brune qui l'accompagne parfois dans ses chansons. Il me fait rire avec son bonnet toujours vissé sur le crâne et sa silhouette dégingandée, genre: "j'sais pas c'que j'fous là mais vas-y c'est cool". Sur ces réflexions profondes et intelligentes, je me décide enfin à lever mon corps aux muscles peu saillants du lit afin d'aller admirer ce magnifique astre solaire qui brille dans le ciel londonien. Mais en posant le pied à terre, je marche sur une télécommande et soudain, le soleil disparaît pour laisser place à un ciel gris et froid. À y réfléchir, le type qui m'avait montré ma chambre m'avait prévenu que les baies vitrées des chambres étaient connectées et réglées pour simuler l'aube le matin. Putain de technologie ! En même temps tu t'attendais à quoi Ryan ? Du soleil et de la bonne bouffe ? T'es à Londres mec. Les miracles n'existent pas...

En parlant de bouffe, c'est à ce moment saint que le service d'étage se décide de toquer à ma porte pour me déposer mon petit-déjeuner. J'enfile vite un peignoir brodé de mes initiales et cours ouvrir la porte. Il est là, devant mes yeux. Le Saint-Graal. Mes gar[...] " Ben quoi ? Qu'est-ce qu'il y a? Je sens le regard insistant du garçon d'étage s'attarder plus bas sur mon peignoir. J'ai une couille qui dépasse ou quoi..? Oh merde, désolé, m'excusai-je en refermant le vêtement immaculé. Bon, où en étais-je ? Ah oui ! Mes gardes du corps avaient fait un boulot de dingue, comme toujours. Exit le p'tit-dej anglais fade et sans saveur, welcome la bouffe franco-irlandaise. En tout cas, c'est comme ça que j'appelle le croissant trempé dans l'Irish-coffee. Miam miam miam, it's delicious.

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L'Irish-coffee, j'en aurai besoin aujourd'hui. Car ça y est ! Je l'ai enfin trouvé ! Celui pour qui j'étais ici, à Londres. Après des années de recherches, j'ai retrouvé sa trace. Il a fallu que j'en distribue, des billets, pour avoir ne serait-ce qu'une bribe d'information sur lui. J'ai remué ciel et terre pour savoir où il se terrait, ce rat de Kooks. Et pourtant, c'est quasiment moi qui l'aie chassé de Seattle ce saltimbanque. J'avais rien vu venir. Tout fonctionnait si bien entre nous. Notre entente professionnelle avait été radieuse, fructueuse. On en avait ramassé du fric ensemble ! Par la force des choses, à passer nos journées, nos nuits ensemble, nous étions devenus des amis, des frères. Et ce fumier m'avait roulé dans la farine. Il s'était servi de moi pour se faire de l'oseille sur mon dos. Et quand j'ai vu quel genre de problèmes il ramenait chez nous, je lui ai balancé notre contrat à la gueule. Le lendemain, en passant chez lui, il avait vidé les lieux. Envolé, l'oiseau.

Malheureusement, son départ coïncidait avec ma propre descente aux enfers, artistiquement parlant. J'ai travaillé avec beaucoup d'autres managers, mais avouons-le clairement, c'était totalement des collaborations ratées. Entre celui qui voulait me faire chanter du blues ou l'autre qui voulait seulement coucher avec ma femme, j'étais tombé que sur des ratés de première. Après sept managers différents et trois échecs commerciaux retentissants, ça fait maintenant sept ans que je n'ai pas sorti un son digne de ce nom. Et pour ça, qui de mieux que Nathan pour me relancer ? Il trempe peut-être dans des histoires bizarres, mais il reste néanmoins un manager de génie ! Et j'ai besoin de lui. Et avec un peu de chance, après toutes ces années, il s'est peut-être rangé. C'est tout ce que j'espère. Pour lui comme pour moi.

Je regarde une dernière fois ce bout de papier où l'adresse de son cabinet est griffonnée à la hâte. J'héle un de ces fameux taxis noirs et moches et lui glisse l'adresse. Le temps du trajet, je passe en revue tout ce que je pourrais lui dire et les insultes fusent. Je ne suis même pas sûr qu'elles existent toutes. Arrivé sur place, je règle ma course en y ajoutant un pourboire très généreux en compensation du flot d'injures que ses oreilles avaient du endurer. Je me tiens devant la devanture du cabinet, les mains jointes devant les yeux, cherchant le courage qui me fuit petit à petit. Je souffle un bon coup et pousse la porte, faisant tinter la cloche. Je suis tellement en proie au stress que je remarque à peine toutes les bizarreries qui m'entourent. La première chose que j'entends, c'est sa voix désagréable qui guide aussitôt mon regard dans sa direction. Il ne daigne même pas lever la tête vers moi. Je parcours alors la distance qui nous sépare à grandes enjambées pour lui foutre mon poing dans la gueule.

Ce que j'oublie tout le temps, c'est que je ne me suis jamais battu de ma vie. Et que je possède un physique plus proche de la chips que du malabar. Mon poing manque sa tronche de rat pour aller s'écraser contre une armure juchée derrière lui. Aaaah putain je me suis brisé la main !!! L'armure vacille sous le choc et me retombe dessus, me faisant trébucher, et je m'étale de tout mon long sur le sol. Ni une ni deux, il en profite pour m'immobilier au sol, un genou sur ma nuque. Nathan, c'est moi ! Ryan ! Lâche-moi putain !
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Dernière édition par Ryan Haggerty le Dim 26 Nov - 1:32, édité 2 fois
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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Mar 28 Nov - 23:40
Ta vie passée, tu évites d’y penser. Mouvementée autant que douloureuse, t’avais peur, ado, qu’on te reproche sur tes vieux jours de ne pas avoir vécu. Peur aussi prégnante à l’époque que celle que tu avais de mourir : combinée à une estime de toi éclatée au sol, comment ça aurait pu faire bon ménage ? La vérité, c’est que t’étais voué à crever bien plus jeune. Une partie de toi l’était, à seize ans, enterrée avec ta mère, fin d’enfance des plus douloureuses. Presque Vingt ans après, tu comprends pas comment t’es toujours là. Il doit y avoir quelque chose dans tes gênes, dans ton caractère ; putain de têtu. Fallait croire que la part survivante était la plus coriace : être un salaud ? Ça conserve, selon tes détracteurs. Tu pensais qu’ils étaient des rageux, mais finalement, tu commençais à douter.Peut-être avaient ils raison ? Dans tous les cas, t’avais jamais pris leurs commentaires pour argent comptant, putain de rageux qu’ils étaient. Malgré tout, t’aurais presque pu croire que t’étais immortel, à en juger par l’épisode désastreux que t’avais vécu dans le désert : celui-là avait bien failli avoir ta peau. Depuis, tu détestes ces connards de bikers dont, paradoxalement, t’as toi même fait partie. De ceux qui se la joue sanguinaires, sans limites et sans valeurs ? Très peu pour toi. Ils avaient eu bien fait, de te laisser crever dans le Sonora, ces connards. Une fois encore : une nouvelle partie de toi, la plus mauvaise et désespérée était morte dans ce désert. Mais dans une énergie et un élan dont tu ne te serais jamais pensé capable, voilà que tu t’étais inspiré du Phoenix, et que tu renaissais de tes cendres. Plus tranquille. Retour aux bases, t’avais pris le parti de te lancer de nouveau dans tes cours de chant et tes arnaques de grande envergure. Arsène Lupin n’avait qu’à bien se tenir, toi aussi, tu savais faire dans le spectaculaire. Jusqu’à ce que tu décides de t’en prendre à Ryan. Petite star montante, aucune idée de comment fonctionnait le business. Tu n’avais pas mis longtemps à donner le change, tu n’avais qu’à lui assurer des trucs plus absurdes les uns que les autres ponctués d’une tirée sur ta clope, sourire carnassier à l’appui : être un connard ? Ça te connaît, et t’as toujours été convaincu que c’était le propre d’un agent. Et le pire dans tout ça, c’est que tu t’en tirais pas si mal, avant que Jax ne te retrouve. La carrière de Ryan était au beau fixe, t’en avais même oublié ton intention première de le rouler : tu t’étais clairement pris au jeu. C’est lorsque cet enfoiré s’était pointé dans ton loft fraîchement acquis que t’avais compris. T’as déjà dit, que tu détestais les bikers ? ah. Ouais. Toujours est-il que Ryan avait compris beaucoup plus vite que prévu ce qui se passait. Envolée la carrière d’agent, p’t-être même aussi la sienne. Mais tu ne pouvais pas lui en vouloir de t’avoir jeté : t’avais beau être un génie du management malgré toi, tu ne pouvais pas risquer qu’il finisse de se faire flinguer à cause de tes conneries. Sans attendre ton reste, t’avais fini par te barrer. Cette fois-ci, t’avais pas appris en ayant l’impression d’y laisser des plumes. Enfin si, mais pas avec l’impression de crever encore un peu plus. Tu regrettes simplement la façon dont ton amitié avec l’irlandais avait terminé. Il avait beau être relou, tu ne lui avouerais jamais, de toutes façons, t’en aurais pas l’occasion : il était l’une des rares personnes que tu aies vraiment considéré comme un de tes proches. Tu t’en mordais les doigts, mais ne t’étais pas laissé abattre, prenant de temps à autres des nouvelles en lisant les tabloïds… comme tout le monde. Comme un fan sans attache réelle. C’était sans doute mieux ainsi.

De retour à Londres, t’avais fait en sorte de trouver une stabilité. Tout n’était bien évidemment pas parfait, mais tu te sentais enfin chez toi.Tu n’avais plus ni besoin ni envie de prendre la fuite à chaque fois que le vent commençait à tourner. Pas envie non plus de tout foutre en l’air : t’es de retour dans ta bonne vieille Angleterre depuis sept ans. Toi qui doutais qu’elle veuille toujours de toi, elle t’a remercié de ton retour en t’offrant une famille. La chose qui te tenait le plus à coeur, mais que tu pensais ne jamais pouvoir fonder : un gamin ne fait pas de gamins ; et t’étais un putain de Peter Pan dans ton genre, avec ton air désinvolte, débraillé, à chercher la merde et frapper avant de risquer d’avoir mal. Là dessus, Cami et Sia t’avaient permis de te canaliser. De comprendre que tout ne pouvait pas toujours se régler dans une bagarre générale digne de l’un de ces westerns que tu adorais, gamin. Déso, John Wayne, on t’aime quand même… Bon, après, on ne va pas se mentir : un bon poing dans la gueule, ça soulage sauf quand tu le reçois. Ce que tu viens de manquer d’expérimenter, sans comprendre pourquoi. T’es surpris, mais tu montre rien. Tu laisse le trou du cul écrasé sous Sir McGregor mariner, juste le temps de fermer ton tiroir caisse, tes billets rangés au cordeau. Tu soupire et passes au dessus du comptoir et pousse l’armure tricentenaire de par dessus la silhouette que tu ne reconnais pas. Mais en même temps, t’es bien certain de ne pas connaître ce gusse, il ne se serait pas hasardé à essayer de te foutre son poing en pleine face, sinon : tout le monde sait qu’on ne s’attaque pas à Kooks, sous peine de réveiller sa fureur. Sans attendre ton reste, tu l’immobilises, un genou sur sa nuque, ta main tirant son bras en arrière dans son dos. T’entends un craquement sinistre Oupsy. Il va devoir aller voir un bon ostéo! que tu penses. Le Karma. Clope au bec, tu lâches, exaspéré mais déterminé à le démarrer au moindre battement de cil « tu bosses pour qui, sombre connard ? C’est Crom et Jax qui t’envoient ? Dis leur d’aller se faire enculer, allez-y à la queue-leuleu s’il le faut. Casse toi avant que je te pète le bras, c’est clair ?! » tu le sens se débattre, mais tu ne lâches pas, t’es en colère plus que jamais et surtout méfiant : tu sais de quoi sont capable ces fils de pute. Ce à quoi tu ne t’attendais pas en revanche, c’est sa voix. Elle te pétrifie, et tu le lâche instantanément, te reculant contre le bar, le plus loin possible de lui. T’as bien l’impression d’entendre un fantôme « Haggerty ?! Bordel de merde mais qu’est ce que tu fous ici ?! Me dis pas que t’es là par hasard, j’aime pas qu’on me prenne pour un con ! » que tu lances en récupérant ta clope qui a roulé sous un tabouret et que tu enfournes de nouveau dans ta bouche, tirant dessus comme on s’accroche à la vie. Nom de dieu ! celle là, tu l’avais pas vue venir !
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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Mer 20 Déc - 20:00
 



You want a role model, but I just puked a rainbow

Il a vraiment pas changé ! Toujours aussi fêlé ce type ! J'arrive gentiment en ami, dans une démarche on n'peut plus pacifique (Ben oui, l'armure avec son heaume de travers, je voulais simplement le remettre en place, voilà tout !) et lui se permet de me plaquer au sol, un genou sur la nuque, me tordant le bras dans une prise à démembrer un grizzly. Et v'la qu'en plus il me menace et me propose des pratiques en totale inadéquation avec mon statut marital. Mais après qu'il ait entendu ma douce voix, il me reconnait enfin. Bah oui c'est moi, couillon ! T'en connais beaucoup des rouquins qui sentent bons toi ??? Je me relève (et je te bouscule) et époussète mes vêtements, bien trop chers pour être souillés. Depuis quand tu t'es mis au catch toi ? Lui demandai-je en me massant la nuque. T'as pris un peu de poids ces dernières années, nan ? J'ai l'impression qu'un rhinocéros m'a marché dessus ! Par contre, tu vas me payer le pressing de l'hôtel, j'te préviens, satané punk.

Tourner chaque situation en humour, c'est mon truc. C'est mon petit Chandler Bing qui ressort. R.I.P. Matthew Perry ♥. Comme lui, c'est un système de défense, une sorte de carapace qui vient compenser un manque certain de masse musculaire pour tenir tête à plus costaud que moi... Soit à tout le monde, au bout du compte. Mais cette fois-ci, je n'avais pas le coeur à rire. Voir sa face de rat avait raviver en moi toute la rancoeur que j'avais cru avoir mis de côté. Toutes ces années à ruminer, toutes ces années à tenter de le sortir de ma tête, envolées en une fraction de seconde. Tout ce que j'avais vu en entrant en ce lieu, c'était sa caisse, l'armure, et sa tronche entre les deux. Sinon ça fonctionne bien ton affaire ? Je sais pas comment tu peux sortir du fric, mais si t'es aussi aimable que maintenant avec tes clients, tu vas pas vendre grand chose mec...

Non, ce n'est pas le hasard qui m'amène ici ! C'est sept ans de recherches de ta personne ! Comment lui dire que je suis là parce que j'ai besoin de lui ? Comment le lui dire sans qu'il ait l'impression que je le mets sur un piédestal ? Comment le lui dire sans qu'il sache qu'il est vital pour ma carrière qu'il revienne avec moi ? J'exècre l'idée de collaborer de nouveau avec lui sachant toutes les choses dans lesquelles il a trempé (et j'ai parfaitement conscience que j'en connais à peine 10%). Et puis merde ! Au diable la fierté, j'ai besoin de lui et je dois me lancer: bon, écoute. T'as merdé ! Je le sais, tu le sais, nous le savons (de Marseille). Je ne cautionne pas tes conneries, je ne veux même pas savoir toutes les autres ni pourquoi tu as eu besoin de t'exiler si loin de Seattle. Mais le fait est qu'aujourd'hui, j'ai carrément besoin de toi. Ma carrière est retombée au ras des pâquerettes, si on peut appeler ça une carrière, et en sept ans que je n'ai pas pu sortie un seul single de potable.

A ce moment, je me sens comme une merde. Je me suis rabaissé au plus bas, à la limite de lui baiser les pieds. Mais ai-je vraiment le choix ? Peut-il en être autrement ? Pour le bien de ma carrière: non.
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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Mar 2 Jan - 19:00
Ryan est bien le dernier que tu t’attendais à voir ici. Que tu t’attendais à voir tout court, d’ailleurs. Depuis que tu t’es barré de Seattle, t’as plus la moindre nouvelle. Il n’est même pas à blâmer : il avait toutes les raisons du monde à vouloir te rayer de sa vie. Et puis t’as pas cherché à le recontacter, toi non plus. A sa remarque, tu lèves les yeux au ciel et grognes, ramassant ta cigarette que tu remets instantanément à la bouche : qu’elle ait traîné parterre ? Ce n’est pas si grave : tu as fait le ménage il y a de ça deux semaines. Tu te relèves, frottant d’un revers de la main ton jeans à l’usure indéniable, et te remets derrière ta caisse, imperturbable, du moins en apparence. T’arrives pas à savoir si sa présence te fait plaisir. En fait, tu n’arrives même pas à réaliser que ce crétin est là devant toi. Tu le laisses se débrouiller pour se relever et arques un sourcil « j’imagine que je peux donc te faire une facture pour les bosses sur l’armure, dans ce cas ? Pas certain que t’y gagnes au change. » tu clos ton tiroir, fond de caisse juste, comme à ton habitude. « Toujours aussi insolent, hein ? J’te remercie de te soucier de ma ligne. J’ai jamais été aussi bien qu’aujourd’hui ! Toi en revanche… t’as pris un sacré coup de vieux ! » t’en penses pas un mot, tu veux juste le faire râler et tu sais comment t’y prendre. Sourire moqueur fiché sur le visage, tu hoches la tête tandis que tu relèves l’ancêtre de Viktor « si ça fonctionne ? C’est le moins qu’on puisse dire ! Je t’ai pris pour un des touristes que j’arn… accueille ! --Accueille à longueur de journée ! »

Tu réfléchis quelques secondes et prends le parti de fermer derrière vous. Foutu pour foutu… la journée n’a pas bien commencé, autant écouter ce qu’il a a te dire ? Tu baisses le rideau de métal, bas résille de magasin aussi peu sexy et froid que les constructions post 1950 qui jalonnent la rue et tu fermes la porte à clés, retournant le panneau « sorry we’re closed ! » pour qu’il soit visible depuis la rue. Putain, c’est donc pour ça, qu’il était rentré ? Tu mords ta langue et te retournes vers lui « sept ans de recherches ? Allons donc ! Heureusement qu’t’es là, Sherlock ! J’étais vaaachement bien caché ! Et maintenant quoi ? On se prend dans les bras, on se tape sur le ventre comme de vieux potes ? T’aimes c’que tu vois ? » ok. Peut-être un peu violent, l’accueil. Tu prends le parti de mettre de l’eau dans ton vin – ou plutôt : de l’absinthe dans deux verres, dont un que tu lui tends « Si c’est pour me faire la morale que t’es revenu Haggerty, merci mais non merci : la porte est… ouais bon, ok, elle est plus ouverte, mais j’peux l’ouvrir à la vitesse de l’éclair. J’suis bien, chez moi. Londres et ses alentours, c’est là que j’ai toujours voulu être. Seattle, c’était une erreur. » tu ne sais pas si tu tentes de le persuader ou de te rassurer. Tu t’emballes dans tes explications, sans attendre de comprendre réellement ce qu’il veut « j’suis né ici, j’y crèverai probablement. J’ai fait du tri, j’ai une femme, sa fille, il est hors de question que je te sui... » et puis tu réalises, et ça t’en fait perdre ton mégot de la bouche « attends quoi ? T’es pas là pour me ramener à Seattle ? Thanks god !! y’a trop de gens à qui je dois des thunes, là-bas !! » tu vas pour allumer les lumières du sous-sol et tu réalises, te retournant lentement vers Ryan « est ce que tu viens de me demander de l’aide ?? » tu ne sais pas quoi dire, encore moins quoi penser. T’es tellement bien dans ton trou, dans ton petit équilibre atypique qui te convient avec ses imperfections ! Mais d’un autre côté, t’es pris de nostalgie. Tu attrapes ton verre, humes le parfum aussi fort que légèrement sucré de l’absinthe et y prélèves une gorgée. T’écrases ton mégot dans le cendrier au bord du comptoir et tu lances « viens. J’ai un truc à te montrer. » tu lui fais signe de te suivre et descends dans le sous-sol, où se trouvent les pièces maitresses de la collection de Viktor : tu ne sais pas encore quelle réponse tu pourrais bien donner à Ryan, mais t’as aucune envie de sortir de ton petit monde de bizarreries : en arrivant ici, tu t’es réellement senti chez toi, plus la peine de courir, ça t’avait émerveillé.
Ryan Haggerty

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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Dim 14 Jan - 0:08
 



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C'est qu'il m'insulterait presque ce con ! Il se barre sans laisser de nouvelle (Bon, ok, en fait, quand il est parti, je lui ai bien notifié de ne SURTOUT PAS m'envoyer de nouvelles. Donc finalement, il a fait ce que je lui ai demandé), mais en plus il se fout ouvertement de ma gueule en m'appelant Sherlock ? Il n'avait pas changer. Sept ans après, il avait toujours cet air narquois, ce timbre moqueur qui me donnait envie de lui refaire le portrait. Malheureusement, je viens d'en faire l'étalage: je ne sais absolument pas me battre. J'pense même que dans un combat entre une moule et moi, c'est la moule qui gagne. Par KO. Au premier round. Euuh, pour ton armure, vraiment désolé... Je ne voulais pas la cabosser. Elle a l'air si... précieuse... dis-je avec un soupçon de nonchalance. Elle a surtout l'air chinoise cette armure, si vous voyez ce que je veux dire. En ce qui concerne le remboursement, il y aurait moyen d'échelonner le paiement sur plusieurs mois ? Parce que niveau finance en ce moment, c'est plus trop ça tu sais, d'où ma présence dans cette foutue ville.

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Toujours ce ton narquois, cet air qui se fout ouvertement de ta gueule. Il se croit plus malin que tout le monde, et c'est vraiment insupportable. C'est drôle que je ne le remarque que maintenant. A l'époque, je n'y avais pas fait attention. A moins que je ne sois pas du tout objectif et que je le vois comme ça parce qu'il est la personne que je déteste le plus au monde actuellement... C'est possible. Mais peu importe. J'ai envie de l'étriper et va falloir du temps pour que ça change. Beaucoup de temps. Mais ce temps, je ne l'aurai peut-être jamais, car après avoir absorbé trois shots d'absynthe à la suite, il me propose de m'emmener à la cave. A ce moment, je dois faire une tête de six pieds de long. Qu'est-ce qu'il veut me montrer dans sa cave ? Vais-je rejoindre une flopée de gens qu'il séquestre en bas, attachés et affamés, sans lumière. Remarquez, ça ne m'étonnerait même plus. Avec lui, on n'est plus à ça près. Je ne suis plus certain de savoir ce qu'il est capable de faire ou non. Euh, oui, évidemment que je te suis ? Que peut-il m'arriver ici bas ? Ca m'a l'air totalement safe cette histoire, allons-y, dis-je en déglutissant.

Je descends prudemment les marches, de peur de ce que je vais trouver. J'ai déjà vu pas mal de choses bizarres ici, dès mon entrée en ces lieux. Mais à chaque marche descendue, j'ai des frissons qui me parcourent un peu plus le bras. Ici, tout est surchargé des babioles les plus bizarres que l'on puisse trouver en ce monde. Alors c'est ça ton nouveau job ? Fournisseur officiel du carnaval de Londres ? Ok, super. J'essaie tant bien que mal de voiler ma peur derrière l'humour, mais j'ai du mal à me convaincre moi-même. Ici on peut apercevoir un nourisson se baigner dans un crâne évidé, là une loutre flanquée d'un chapeau de cowboy, une patte dans le pelage à la manière de Napoléon, ailleurs toutes sortes d'animaux "licornés", en partant du cheval en passant par le rat ou encore le renard. Accroché au plafond, un squelette d'une espèce inconnue nous observait d'un air inquisiteur. Est-ce un humain ? Un animal ? Les deux ? Je devais être d'une paleur cadavérique. Un comble pour un rouquin. Je ne suis absolument pas à l'aise. A tout moment je m'attends à ce qu'une de ces horribles "curiosités", comme il les appelle, me saute à la gorge. C'est vraiment charmant ici. Très coquet. Mais je ne vais pas faire d'offre. Désolé. La décoration n'est pas assez Feng Shui. Laura n'aimerait pas.
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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Lun 22 Jan - 10:35
C’est quand même royal, quand on y pense. Lui, là, ce type que t’as poussé vers le haut pendant des années, et qui t’a demandé de ne plus jamais lui envoyer de messages… Un bien tant pour toi que pour lui, quand on y pense (p’t-être même… surtout pour toi?) le voilà qui pousse la porte de ton musée pour … mais pourquoi d’ailleurs ? Au départ, ton mauvais vouloir te fait penser qu’il est simplement là pour t’emmerder. Et avec le recul, c’est ta mauvaise foi, qui te fait persévérer. Il n’y a qu’a voir ton Lord là, qui jonche le sol ; légèrement cabossé à cause du vol qu’il a pris, pour comprendre pourquoi tu es convaincu que Ryan revient d’entre les morts pour se venger. Pas véritablement il n’est pas réellement mort, du moins pas à ta connaissance mais pourtant… pourtant, il te fait l’effet d’un fantôme, d’un truc qui t’angoisse, te crispe et t’exaspère. Alors pourquoi, paradoxalement t’es aussi heureux de le voir ? Pas la moindre idée. Ça te laisse sans voix et tu ne le lui diras jamais mais sa tête d’ahuri t’avait manqué. Sur le coup, tu serais à deux doigts de le remercier de te laisser une seconde chance : des amis, quand on fait le calcul, t’en as pas des centaines. Et tu ne peux jeter la pierre à personne, tu sais que t’es difficile à vivre. En réalité, il n’y avait que lui, qui te supportait. Lui… et aujourd’hui, Sia. Tu croises les doigts sur ton torse, en l’écoutant déblatérer un semblant d’excuses qui te fait rouler des yeux et tu finis par lâcher ta cigarette « ok, ok, c’est bon. Lord Nelson est cabossé depuis le XIIIe siècle. J’pense que j’peux te pardonner cet… accroc ? En souvenir de tout le bordel passé. » Tu hausses les épaules et, dans un grognement, remets Nelson sur pieds : plus important qu’il n’y paraît, puisqu’il s’agit en réalité de ton seul pote, depuis que Viktor a pris le large pour la Papouasie Nouvelle Guinée. T’as pas vraiment compris ce qu’il cherchait là-bas, mais tu as cru comprendre qu’il espérait y trouver de quoi faire une expo sur le voodoo. Rien qui n’arrivera à la cheville des bocaux remplis de glauque et de sensationnalisme qui trônent en bas selon toi, mais tu ne juges pas. C’est lui, le maître des lieux, il sait ce qu’il fait.

Tu ne dis pas grand-chose de plus. En réalité, tu cherches à faire comprendre au rouquin que t’as changé de mode de vie, mais voir la peur dans son regard te fait mourir intérieurement de rire, merdeux que tu es. Tu le précèdes. Lances un regard ému au costume tout en paillettes du King, que tu salues d’un geste presque religieux. Elvis et toi, c’est toute une histoire d’amour, il n’y a qu’a voir le poème que tu lui voues tous les matins :

Elvis grant me the serenity to accept the things I cannot change, courage to change the things I can, and wisdom to know the difference.

Le tout assimilé dans ta routine de méditation. Ce qui te fait réaliser que… nom de dieu. T’as une routine de méditation. A ce qu’il paraît, c’est recommandé, pour l’impulsivité et toutes ces conneries. T’y crois pas vraiment. Mais il faut malgré tout reconnaître que t’es légèrement plus peace, comme type. T’as probablement pas encore toutes les cases allumées, là-haut, mais t’as de la ressource.

Une fois en bas, tu le laisses observer, mains dans les poches. Ton regard se perd sur quelques pièces que tu penses devoir changer de place, pas assez mises en valeur. A sa remarque, tu ricanes « t’as tout compris gamin. Avoues. T’as flippé. Tu t’attendais à voir des gens séquestrés, hm ? Rassures toi. J’suis clean. Le seul mort que tu verras ici, c’est Joe le pendu. Et je te promets qu’il était là bien avant que j’foute les pieds ici pour la première fois. » Tu pouffes de rire à sa vanne, tu sens son malaise et ça te fait marrer. Tu lèves les yeux au ciel « toujours avec elle ? Oh. Mazeltov ! J’aurais pas parié sur vous. Mais… j’suis content pour toi. » tu marques une pause et poses ton bras sur ses épaules « tu te doutes bien, qu’il y a une raison pour laquelle j’te montre tout ça, n’est-ce pas ? » un sourire carnassier se dessine sur ton visage et intérieurement, tu essaies de te promettre d’être un peu plus cool. « j’ai changé. J’ai une femme, une famille. La merde que j’ai laissée à Seattle reste à Seattle. J’aime la vie que j’ai ici, et rien ne me la fera quitter. Entendu ? » tu réfléchis quelques instants et passes ton pouce sur tes lèvres « c’est d’accord. Va pour le coup de main. J’te promets pas d’arrêter d’être un sale con : on ne chasse pas le naturel. Mais j’t’aime bien.Qu’est ce que tu attends de moi, exactement ? » tu lui tends la main, histoire de serrer la sienne, t’espères bien sceller le contrat, de la sorte. Pour toi, ça vaut presque plus qu’un contrat écrit.
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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Sam 3 Fév - 15:35
 



You want a role model, but I just puked a rainbow

Pendant toute la durée de la visite, je m'entête à faire ma tête de con. Vous voyez les derniers épisodes de Friends, quand Monica et Chandler font visiter leur nouvelle maison à Joey ? Quand celui-ci se fait un point d'honneur à relever tous les défauts inexistants de la maison ? Ben c'est moi à l'instant T. Mais ce n'est pas si difficile que ça à faire. Il me sort par les trous de nez avec son air supérieur, à faire genre il prend tout à la rigolade, faire comme s'il ne s'était jamais rien passé et qu'il s'était tiré de Seattle avec les honneurs. Avec toute cette haine accumulée à son encontre ces dernières années, je n'ai pas à me forcer pour ne pas partager son enthousiasme. Malgré tout, je dois avouer qu'il y a ici des choses carrément stylées et cela doit se voir dans mes yeux. Malheureusement, ça, c'est difficile de le contrôler. Il y a tellement d'objets hors du commun, de bizarreries en tout genre, des créations improbables, des prouesses créatives qui dépassent l'imaginaire...

Le voilà maintenant rendu à faire amende honorable. Lui ? Se poser ? A avoir une famille ? Sérieux ? Rien que ça... J'ai beaucoup de mal à croire à un tel miracle. Et pourtant, malgré son air plus hautain et condescendant que jamais, il me donne l'impression d'avoir trouvé une sérénité que je ne lui connaissais pas. A l'époque, il passait son temps à stresser, à toujours regarder au-dessus de son épaule. Je mettais ça sur le compte de toutes les cochonneries qu'il prennait au quotidien. Après son départ, j'avais finalement compris pourquoi. Avec toutes les casseroles qu'il avait au cul, il aurait pu faire voiture-balais au mariage de Meghan et Harry. Mais justement, il n'a plus l'air de regarder derrière lui. Il m'a plutôt l'air de regarder droit devant, très loin. Une part au fond de moi a vraiment envie de le croire car malgré le fait que ce soit finit en eau de boudin, j'avais quand même vécu de vrais bons moments avec cette personne. Et puis on a tous le droit à une seconde chance, pas vrai ?

T'as une famille ? Toi ? Le gars le plus solitaire de la Terre ? Et ben dis donc, t'as du te prendre un sacré coup sur la caboche. Ok. Collaborons ensemble. Reprenons du service. C'est un duo gagnant-gagnant. Mais je te préviens ! Au moindre faux pas, tout est terminé. C'est marrant, je négocie comme si j'étais en position de force... Comme si c'était lui qui revenait en rampant... Mais il faut bien que je lui montre que je ne compte pas le laisser me marcher sur les pieds. Il m'avait pris pour un couillon une fois, pas deux. Je serre la main qu'il me tend. Je tente de passer pour le mec viril de la bande en la serrant fort (sa main, hein), mais c'est bien lui qui m'écrase littéralement les phalanges. Je serre les dents et ravale les larmes qui me montent immédiatement aux yeux.

Bon, on s'y met quand ? Y'a du taf !

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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Mer 14 Fév - 21:41
De temps à autres, tu regardes par dessus ton épaule, comme pour t’assurer que ce merdeux en prenne plein les mirettes. Gamin de ta part ? Oui. Mais quoi, on ne se refait pas ! Et puis, t’as toujours aimé l’emmerder. T’es bien conscient que ton discours est à l’opposé de ce qu’il a connu, et dans le fond même toi, ça t’étonne. Il ne manquerait pas grand-chose pour te voir vêtu d’un draps à la Gandhi et de te voir, crâne rasé, à lancer des « Namaste » au vent… l’image te fait marrer. Enfin, tu sais pas si c’est t’imaginer en linge rouge et or ou l’idée du crâne rasé, encore moins si c’est parce que t’aurais probablement plus la dégaine d’un skinhead que d’un type peace. Dans tous les cas t’es conscient du virage à trois-cent soixante ; même toi, t’as du mal à t’y faire. Enfin : plutôt, t’as du mal à le décrire à Ryan sans que ça ne soit prétentieux. Et dans le fond, tu t’en fous. Tu sais pertinemment qu’avec lui, t’as toujours été un véritable connard. T’as jamais pris de gants, c’est pas demain que tu vas commencer. Et puis merde, c’est lui qui est venu te chercher, c’est que ça n’a pas du le déranger tant que ça, non ?

Pourtant, tout ce blabla prétentieux n’est là en réalité que pour une chose : lui faire comprendre que s’il a besoin de contacts, de snipers, de gros bras ou même de trucs louches à consommer en loges, t’es plus la bonne personne. La drogue, c’est mal, m’voyez ? Et surtout, elle a empiré tous tes traits de caractères les plus relous, sans parler de ton anxiété, ta dépression et tout le reste : parano, tu le seras toujours ; on efface pas des années de tease et de flippe, un abandon dans le désert, des tentatives de meurtre sur sa personne, des vols et des braquages en une fraction de seconde. Non, Nathan Kooks n’est définitivement pas quelqu’un de bien. Mais ta nouvelle petite vie peinarde, bien loin de ce monde de psychopathes dans lequel t’as vécu de tes seize à presque trente piges et t’a fait vieillir et prendre plus de poil au derrière que n’importe quelle expérience de puceau se prenant pour un gangsta, ça, tu peux définitivement pas cracher dessus. Tu hausses les épaules, tes mains se nichant dans tes poches comme pour retrouver une certaine contenance « tu sais ce qu’on dit. Y’a que les cons, qui changent pas d’avis. Au fait… t’en es où, avec ta bibliothécaire ? » Que tu lances histoire de dévier le sujet, puis l’écoute. Reprendre du service. Tu sais pas si tu fais vraiment le bon choix, en acceptant, mais tu sais aussi qu’à Seattle, Ryan était ton seul ami. Tu sais aussi que si t’as au départ essayé de le prendre pour un con, t’avais sincèrement tout fait pour l’aider et tout aussi sincèrement, t’étais fier comme un pou que ça marche pour lui : le fameux délire du pote aussi fier que celui qui accomplit l’impossible. Ceci dit, tu ne peux pas t’empêcher de rire, tes bras se croisant sur ton torse « marrant comme t’essayes de négocier. C’est toi, qui vient demander un coup de main, nan ? » tu lui adresses un regard moqueur scelles le pacte d’une poignée de main, comme vous pouviez le faire par le passé. « pourquoi pas maintenant ? Il fait beau, aujourd’hui : quel abruti viendrait s’enterrer dans un sous-sol plein de saloperies ? » définitivement pas la mère de famille et ses braillards, surtout vu les dingueries que tu planques. M’enfin c’est pas non plus le public que vous recherchez, Vyktor et toi. Comme quoi finalement, la vie est plutôt bien faite…
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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Sam 17 Fév - 23:44
 



You want a role model, but I just puked a rainbow

Rien que d'associer de nouveau son nom au mien, j'en ai les poils qui se dressent sur l'anus... euh la nuque ! Pardon, je confonds tout le temps... Mais bon, ai-je vraiment le choix ? Si je veux retrouver les sommets, si je veux retrouver mon train de vie d'antan, je n'ai d'autre choix que de retourner à mes vieux amours. Parce qu'on rigole on rigole, mais j'ai pas encore trouvé le cheat code pour l'argent illimité. Malheureusement, plus aucun manager aux States ne veut collaborer avec moi, soi-disant que je suis has-been... Non mais sérieux ! Moi ? Has been ? J'aurai tout entendu ! Et puis quoi encore ? Le jour où je serais ringard, alors Donald Trump sera président des Etats-Unis d'Amérique... Oh wait !

Ce qui me gonfle encore plus que sa tête de noeud, c'est le fait qu'il n'ait aucun respect pour Laura et moi. Toutes ses allusions sur notre couple me donnent envie de lui arracher les cheveux de sa tête. Et pour couronner le tout, il se permet de l'appeler par "elle" ou "la bibliothécaire". Je regarde autour de moi pour trouver un crochet afin que je puisse lui arracher les yeux pour m'en faire un collier, à l'image de ces cadeaux "géniaux" que t'offrent les enfants à la fête des parents. Mais vu la gueule des crochets, j'aurai peur de choper le tétanos rien qu'en les touchant. Et ce n'est pas le moment de crever. J'ai un retour à organiser et un mariage à préparer. Et cette fois-ci, ce serait la bonne ! Pas question que le destin revienne se mettre entre nous une fois de plus.

Concernant Laura, je n'ai même pas envie de lui répondre et je fais comme si je n'avais rien entendu. Au fond, je sais qu'il s'en fiche royalement, que c'est une occasion pour lui de se montrer de nouveau railleur et de me rabaisser. Je préfère me concentrer sur le professionnel et la raison de ma venue en ces lieux qui me foutent les chocottes. Maintenant que l'accord est scellé, il est temps de se mettre au boulot ! Et d'après tous mes détracteurs, il y a de quoi faire ! Maintenant, j'attends qu'il me fasse des propositions. Bon, monsieur le grand génie, je t'écoute. Par où commençons-nous ? Maintenant que tu es redevenu manager, j'attends ta feuille de route.

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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Mar 27 Fév - 20:53
T’as dit oui. Pourquoi t’as dit oui ? Même toi t’es pas sûr. Est-ce ton besoin permanent de nouveauté ? Ta peur de l’ennui ? Ou encore parce que malgré tout, Ryan t’es un peu sympathique ? Certainement un mélange de tout ça. Pour être honnête, tu sais que tu lui dois beaucoup, peu importent les circonstances de votre prise de distance, il y a de cela quelques années. En ce qui te concerne, t’as déjà oublié le comment du pourquoi, t’es pas du genre à t’appesantir sur les disputes passées. T’as autre chose à faire de ta vie. Et puis, t’avais merdé, soyons honnêtes, même si tu ne l’avouerais que sous la torture ou après trois litres d’absinthe.

Rapidement, t’as changé de sujet. Tu préfères t’intéresser à son couple plutôt que de t’attarder sur le sien : t’as jamais été pour les infu.. euh. Effusions. Bra’ te ferait recopier le Harper Collins, pour cette confusion. Mais il ne semble pas très… loquasse. Tu ne comprends pas : t’as rien fait pour l’énerver, cette fois, si ? Tu te racles la gorge, histoire de retrouver contenance, et déambules dans les allées encombrées : ce qui est limitant ici ? C’est qu’on est obligé de se retaper le tour, pour revenir sur nos pas : t’espères qu’il n’est pas pressé. « grand génie ? Comme t’y vas ! On peut peut-être commencer par... » tu réfléchis. Putain, t’as aucune idée de ce par quoi t’es censé commencer. Tu sais à peine t’occuper de toi, comment tu pourrais t’occuper de lui ? ok. Respires, champion. Suffit de puiser dans l’expérience passée. Merde. C’est que tu te souviens pas de grand-chose, t’étais tellement imbibé en permanence, à l’époque, Toujours une flasque de scotch dans la poche. Ok. Plan B. Tu remontes les marches quatre à quatre, le risque de te casser la gueule dans les colimassons ? Même pas peur, tu les empruntes beaucoup trop à la journée. Une fois en haut, tu désignes la table, gardée par la lionne empaillée. « Gisèle nous a gardé la place. Laisse moi deux secondes, je choppe de quoi écrire. » tu observes le regard incertain de Ryan « ok. P’t-être trop tôt pour les présentations. Gigi, ce sera pour une autre fois. La table à côté te convient ? Promis, rien de chelou, à celle-ci. Une table tout ce qu’il y a d’ennuyeusement NORMAL. » que tu conclus, t’allumant une nouvelle cigarette. Tu poses ton carnet et ton stylo sur la table « j’t’offre un verre ? » que tu demandes, en attrapant deux verres : ça t’aide à te concentrer.
Ryan Haggerty

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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Dim 10 Mar - 18:56
  



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En le voyant déambuler ainsi dans son antre, et malgré toute la haine que je lui voue à cet instant T, je ne peux m'empêcher de penser que ce mec en impose quand même. Il possède un charisme inné, une prestance indéniable et c'est sûrement ce qui fait de lui un manager redoutable. En tout cas, c'est certain que c'est pas son tact avec les gens qui le caractérise. Mais ces observations me confortent dans ma visite du jour, me font dire que je ne suis pas venu pour rien et cela me fait moins mal d'abaisser mon froc devant lui. Avec lui, je sais que le succès sera au rendez-vous et qu'il partirait en guerre avec les maisons de disques pour qu'elles me produisent. Ou alors il va se foutre complètement de ma gueule, me la faire à l'envers à va me ridiculiser devant le monde entier... si le monde entier se rappelle de moi.

Le temps que je monte les escaliers à sa suite, il était déjà en train de s'allumer une clope et sortir deux verres. Ouais, je te reprendrai bien un peu d'absinthe. Elle est terriblement délicieuse. Et vaut mieux que j'en ai un p'tit coup dans l'nez pour te faire confiance les yeux fermés. Je dois sûrement être fou, Laura me l'a bien fait comprendre, d'ailleurs, mais la popularité me manque trop. J'ai besoin de retrouver la scène, le public, les festoches et surtout l'oseille et la sérénité financière ! Encore quelques mois comme ça et nous serons obligés de vendre l'appartement à Seattle. Il nous coûte une couille rien qu'en électricité. Bon, ok, si je passais pas mes nuits à jouer à la console, peut-être que les factures seraient moins salées... Je devrais peut-être envoyer mes factures d'élec directement chez Microsoft... 

Je me prends une gorgée de courage et nous entamons le nouveau chapitre de notre histoire. De mon histoire. Bon. J'veux raconter l'histoire d'un mec, irlandais, appelons-le... Connor... un gars sublime, grand, fort, intelligent, qui veut devenir une star internationale de la chanson. Un jour, il rencontre un anglais qui se présente comme étant manager de chanteur... Appelons-le Harry. Harry était moche comme un pou, ignare et surtout imbu de sa personne. Mais il avait une gouaille sans pareil pour amadouer son monde. Leur collaboration fut fructeuse, Connor fut rapidement propulsé au rang de superstar et Harry et lui ramassèrent beaucoup d'argent. Mais voilà: Harry était une pourriture et trempait dans de sordides affaires et finit par prendre la poudre d'escampette... Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Je tiens à préciser que ceci est une oeuvre de fiction et que toute ressemblance avec des faits réels serait totalement fortuite.

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#Re: You want a role model, but I just puked a rainbow | Ryanair
Dim 28 Avr - 22:14
En lui faisant faire le tour du propriétaire, t’es mitigé. T’as autant envie de jouer les connards rébarbatifs, à peine lui lancer un regard, que d’observer la lueur d’émerveillement dans ses yeux. Intérieurement, tu jubiles : ça leur fait tous ça. Combien de visiteurs t’as embobiné ? À combien as-tu fait ton numéro de charme ? Pour être honnête, tu ne les compterais même pas. Mais celui-ci vaut bien tous les émerveillements du monde : t’as réussi à dérider celui qui, pourtant, s’était juré de ne plus jamais te parler et s’était attelé depuis sept ans déjà à te tirer la tronche.

Une fois le tour du propriétaire terminé (enfin, si on peut appeler ça comme ça : tu feras moins le malin, quand Vyktor se pointera de nouveau et t’expliquera qu’il n’a plus besoin de toi !), tu t’es allumé une nouvelle cigarette et t’as sorti deux verres en attendant Haggerty. T’as eu envie de lui asséner une blague sur la vitesse à laquelle il montait, mais tu sais qu’elle passera pas : trop tôt. Beaucoup trop tôt. Tu lui as tendu le verre, t’as trinqué avec, satisfait de voir la rapidité avec laquelle il l’a enquillé. Et t’as ricané à sa remarque. Tu l’as resservi sans demander ton reste « pour info… c’est toi qui es venu. » tu dis rien de plus, tu lui fais juste ce rappel. Pourtant, il n’a pas tort : faut être sacrément désespéré pour te faire confiance à toi. Et pourtant, tu sais qu’avec les années, tu t’es tempéré. C’est plutôt son lui passé, qu’il faudrait incriminer, mais passons. Pas le temps pour une analyse psychanalytique.

Patient et étrangement silencieux, tu l’as écouté. Tu boues intérieurement et te retiens de lever les yeux au ciel. T’es pas con : tu sais ce qu’il est en train de faire tout comme tu sais que la meilleure arme sera l’indifférence : te faire plus idiot que tu n’es, voilà, le plan. Tu termines ta cigarette que tu écrases dans ton cendrier avant de te laisser lentement retomber contre le dossier de la banquette en cuir, bras croisés sur ton torse « ouais… pourquoi pas. On parle de Connor qui revient dans les jupes de Harry pour relancer sa carrière bancale après ou pas ? On se la joue happy ending ou foirade catastrophique ?  Bien sûr, ici aussi j’parle de fiction. J’vise personne ! » t’as envie de rire. Un petit sourire narquois te trahit en ce sens, tout comme ton sourcil arqué plein de défi. Tu lui adresses un clin d’oeil et, bien que ça t’en coute tu finis par lancer « on arrête le passif agressif tout de suite ou on attend un peu ? » tu te rallumes une clope, satisfait de ton effet, et prends une gorgée d’absinthe, geste le plus censé de la journée, tout comme tes paroles : tu t’es toi même surpris, là.
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