Ta vie aurait pu être mille fois pire. Y a peu, elle l’était. Mais pas cette fois, cette fois t’as enfin la sensation d’avoir un peu de contrôle. Comme quoi, tout peut changer avec très peu. Quelques bons numéros sur une vieille habitude qui, par tu ne sais trop quelle chance, t’a apporté la chance dont tu avais besoin.

Tu sors, l’esprit léger, de là où t’as signé un contrat avec la meuf de ton frère. Tu ne cherches pas à t’enrichir davantage mais tu as conscience de ce que tu fais. Et t’as confiance en Johanne, aussi stupide soit cette pensée.

En sortant de là, ton sourire sur les lèvres, t’es resté si guilleret que t’as à peine fait attention à là où tu allais. C’est quand tu as pris conscience que ton cerveau avait noté une information que t’as réalisé. Tu t’es retourné et es resté bête.

Petit brune, au visage lisse et doux, des yeux dans lesquels on pourrait perdre son âme. Comme si cette rencontre devait avoir lieu, elle fait tomber ses affaires et tandis que tout le monde semble se contenter de la regarder sans s’arrêter, tu t’avances vers elle.

- Attends, je vais t’aider. Elle a l’air d’avoir plus ou moins l’âge que tu avais quand tu étais amoureux de celle à qui elle te fait penser. Amoureux. Et pourtant bien plus que ça. Mais c’est impossible, n’est-ce pas ?

Alors qu'elle marchait, s'imaginant déjà quel biscuit elle allait sélectionner dans le placard en rentrant, afin de le dévorer tout en regardant les Simpsons. Et puis, ça devait arriver, Maya ne comprit sincèrement pas trop comment et surtout pourquoi elle manquait de trébucher, faisant tomber toutes ses affaires. La honte... avait-elle pensé avant de se baisser pour ramasser ses affaires, tout le monde devait la regarder, c'était sûr.

Lorsque des mains vinrent ramasser ses affaires au sol et qu'une voix s'adressa à elle, Maya releva la tête pour pouvoir voir qui s'adressait à elle. Un regard qu'elle croisa lui procurait une étrange sensation dans tout son corps, quelque chose qu'elle ne pouvait pour le coup pas expliquer.

- Merci... Merci beaucoup, c'est gentil. Lui avait-elle dit bien que perturbée par cette présence inconnue, c'était la première fois qu'elle ressentait ce genre de chose en présence d'inconnus. Je suis maladroite. Disait-elle peut-être pour détendre un peu l'atmosphère.