Lyanna l'écoutait parler parler, au plus il parlait au plus elle se rendait compte des nombreuses choses commune qui les liaient, elle lui souriaient en écoutant sa phrase. "En réalité, je connais quelques personnes, mais je fais comme si de rien était. Enfin, je dis quelques, mais en réalité ça s'arrête à mon petit frère." Lui avait-elle dit en regardant en direction d'Elijah, elle ne savait pas qu'il viendrait, elle espérait juste qu'il ne s'inquiète pas pour elle. "D'ailleurs, tu l'excuseras s'il te lance des regards persistant parfois. Il est adorable, aussi protecteur et je m'attends à avoir un tas de questions sur toi." Lyanna ne s'empêchait alors de rire lorsque Marty entrait dans son jeu, elle secouait alors la tête à sa question. " Non, pas du tout, j'étais un peu à la bourre, j'avais peur que le buffet soit déjà sold out. Mais ça va je suis arrivée assez tôt que pour profiter du champagne à volonté et aussi de ta présence, même si j'ignorais que tu venais."

Théa n'était pas idiote, elle ne connaissait personne et sans même s'en rendre compte elle espérait intérieurement que son frère la prenne sous son aile, peut-être lui l'aiderait à rencontrer des gens. Elle le regardait aussi discrètement que possible venir en sa direction avec cette femme qu'elle ne connaissait pas, en même temps elle ne connaissait plus rien de sa vie. Théa prenait un air surpris lorsqu'ils étaient tous les deux là, auprès d'elle. " Raphaël ! Je suis surprise de te voir ce soir, mais contente que tu sois venu vers moi avec ton amie." Amie ou plus ? Elle l'ignorait, mais leur souriait à tous les deux, tendant sa main à la jeune femme. "Je m'appelle Théa."

Mon étreinte se desserrait et je me glissais alors devant lui telle une anguille. J’avais tendance à oublier que tout le monde n’était pas aussi tactile que je pouvais l’être, mais Elijah semblait plutôt réagir positivement, ce qui me permettait de ne pas réfléchir davantage. Un sourire amusée étirait mes lèvres, j’appréciais le répondant d’Eli, ça avait le don d’éveiller mon côté malicieux. « Oh ! Et bien, il parait que les meilleurs se font toujours attendre. », rétorquais-je en citant, sans qu’il le sache ma mère. Qui avait toujours ce côté très positif que j’admirais tant. Ses lèvres venaient se poser contre ma joue en guise de bonjour. A nouveau, un sourire jovial illuminait mon visage. « Comment ne pas allez bien quand on se réunit pour la bonne cause ! », lançais-je avec enthousiasme. « Et toi ? Malgré cette attente interminable ? », taquinais-je en exagérant ses propres mots. « D’accord, mais cette fois, c’est ma tournée ! », affirmais-je sans vraiment lui laisser le choix. Ma main se glissait dans la sienne, sans arrière pensée, dans un geste tout en simplicité dans le seul but de ne pas le perdre dans la foule. « Qu’est-ce que je t’offres ? », m’informais-je avant même de faire le premier pas en direction du bar..

@Elijah Artwood

S'il t'avait fait plus de réflexions sur comment tu étais habillée, tu es parée. De toute façon, t'as pas l'intention de te montrer avec ton bas de pyjama immonde en face de toute la société. T'en as peut-être rien à foutre de ce qu'ils pensent mais t'es pas prête à ce que ton premier contact avec ton père après toute ces années soit une nouvelle engueulade. Votre seul moyen de communiquer, semblerait-il.

Tu souris à Archie. Ah mince. J'aurais dû y penser. Maintenant je regrette presque de ne pas être venue en costume de spiderman... Tes yeux sont malicieux et tu sais déjà que ça fera partie des vilains défis que tu lui lanceras un jour. Son idée, t'es pas responsable après tout !

Le rouge aux joues de contentement tu acquiesces. Avec plaisir monsieur Hartwig. Pourtant, tu t'arrêtes un instant de sourire, ramenée sur terre subitement par une interrogation qui te tracasse. Mais ça ne va pas t'attirer d'ennuis t'es sûr e ? Vous avez tout de même pris sept ans dans la gueule, vos modes de vie ont changé pour l'un comme pour l'autre. Et l'idée d'agir sans penser aux conséquences, même si c'est ancré dans vos ADN, ça te fait un peu blanchir. Parce que les conséquences sont différentes aujourd'hui de ce qu'elles étaient dans le passé.

Nous avions échangé quelques mots polis, verre à la main, j’avais simplement sourire à son retournement de compliment. J’allais porter mon verre à mes lèvres lorsque la main de Raphaël glissait dans la mienne pour m’entrainer avec lui. Il devait me présenter quelqu’un ? Vu la rapidité avec laquelle il avait agit, on aurait dit qu’il parlait d’un mirage qui risquait de disparaître à n’importe quel moment. La demoiselle devant nous avait curieusement des traits qui me semblaient familier sans que je puisse expliquer pourquoi. Elle se présentait avec un radieux sourire, qui la encore, me rappelait curieusement quelque chose. Lâchant la main de Raphaël, je saisissais celle de la jeune Théa avec un sourire poli. « Enchantée, je suis Rose. La .. », je m’interrompais quelque seconde, réfléchissant à ce qui me qualifiait le mieux dans la vie de Raphaël. « Coloc. », finissais-je par annoncer ma coupe de mousseux dans une main et la main de Théa dans la seconde. Mon regard se posait une seconde sur Raphaël, à la recherche d’un signe qui viendrait me confirmer ou m’infirmer que j’avais répondu correctement et suffisamment poliment à son goût.

J’ai cru que mon cœur allait s’arrêter. Tellement perdue dans mes pulsions de maniaque, je crois que je n’aurais pas aperçu mon frère même s’il était apparu comme un larron en foire au milieu de la foule. Ma main se posait contre mon cœur tandis qu’il venait me prendre dans ses bras. « Ca va pas ? Tu m’as fait super peur ! », m’exclamais-je après coup avant d’enrouler à mon tour mes bras autour de sa taille dans une étreinte rempli d’affection. « Refait plus jamais ça. », lançais-je finalement avec un petit rire étouffée. Alors que nous nous séparions, il précisait qu’il ne semblait pas être le seul à s’ennuyer. « Je ne m’ennuie pas ! », affirmais-je comme si j’essayais de m’en convaincre moi-même. « C’était juste super perturbant de voir ces foutues feuilles désorganisées. », argumentais-je comme si c’était nécessaire pour moi de justifier mon toc. Un léger sourire étirait mes lèvres à sa question, peut-être que j’avais espéré croiser Lénaïc, mais de là à parler d’attente peut-être pas. Evidemment, je n’allais certainement pas le dire à Aaron. « Pas le moins du monde. Tu sais bien que je suis pas du genre super sociable alors pourquoi tu voudrais que j’attende quelqu’un ? », plaisantais-je avec une pointe de réalisme. J’aurais aimée apercevoir le doux visage de ma meilleure amie au milieu de cette foule, mais avoir Aaron près de moi me suffisait à me sentir plus à l’aise. « Et toi ? T’as pas ramener ton jumeau maléfique avec toi ? », demandais-je en parlant évidemment de son meilleur ami à lui …

Tu arquais un sourcil, amusé de voir Enéa te sortir autant de vannes que tu aurais pu en sortir… enfin. Ca tu le pensais : si ça se trouve, elle était sérieuse ? Qu’importe. Tu aimais cette légèreté et la bonne humeur qu’elle véhiculait rien que dans un sourire. « c’était dur ! J’ai cru que je ne te croiserais jamais ! » main sur le front, tu balançais ta tête en arrière dans un geste si dramatique que t’aurais pu jouer dans un film de Bollywood : à ça de mourir d’une giffle, étouffé malencontreusement dans ta chute par un rideau : QUI FOUT ENCORE DES RIDEAUX EN 2023 ???

Tu hochais la tête « j’espère que les gens joueront le jeu ! Y’a un lot qui t’intéresse, toi ? » demandais-tu, innocemment et un peu curieux de savoir si, par miracle, l’après-midi que tu proposais pouvait l’intéresser… sur un malentendu… ça pouvait passer? « vendu ! » que t’avais répondu dans un sourire « je crois qu’ils ont des flûtes si ça t’intéresse ! Ça ou… le serveur vend vachement bien son champomy ! » tu lui adressais un clin d’oeil et la suivais, te frayant un passage dans la foule.

Tu roules des yeux, très grandement amusée. Ouais, l'idée est probable, en effet. Mais clairement, il n'est pas prêt.

- On verra bien, lui affirmes-tu avec un sourire en coin et un petit clin d'oeil, joueuse comme pas deux sur cette affaire. Tu essaies de garder ton sourire tout du long, mais c'est plus fort que toi. Peut-être est-ce d'avoir joué à la maman d'un gros immeuble pendant tant d'années, mais tu te sens obligée de t'inquiéter pour lui à ce sujet. Toi, ça ne te dérange absolument pas. T'es là sans la moindre obligation - sauf celle que ton cœur t'impose à passer du temps avec lui, ton palpitant ne pouvant pas, plus, s'en passer - alors que lui si. Et si y a bien une chose que tu ne te pardonnerais pas, c'est de le mettre dans une situation délicate. On sait jamais, comme on dit. Pourtant, tu choisis de le prendre au mot. Pourquoi tu t'inquiètes si lui pas ? Je te fais confiance là-dessus. "Kiffer". Oui, tu lui fais pleinement confiance pour apprécier ce moment. Il t'en faut pas beaucoup, de toute façon. Juste qu'il soit là.

L’inquiétude de Johanne à ton égard t’avait toujours fait sourire. Pas parce que tu trouvais ça ridicule, non. En fait, toi aussi tu flippais pour elle. Mais une fois encore, ton égo démesuré t’interdisait de faire allusion à tout ça. Tu te contentais d’être là, jamais très loin, espérant qu’elle finirait bien par en parler. Tu roulais à ton tour des yeux et secouais la tête « c’est bon. J’suis embauché pour la soirée. Pas d’enjeu. J’compte pas devenir l’employé du mois et – oh, surprise, regardes Bill, il fait le taff pour trois ! Allez viens, on s’en fout, on se fait plaisir ! » tu lui adressais un clin d’oeil moqueur et pris sa main, l’entrainant vers le bar « ce soir c’est soir de fête ! » et quoi de mieux que du champagne pour célébrer ? Célébrer quoi, d’ailleurs ? Peu importait. Tous les jours étaient à célébrer quand il s’agissait de Jo présente dans ta vie. Tu lui tendis une coupe et en pris une à ton tour avant de trinquer avec elle « à ce… pari réussi. J’ai jamais douté que tu le relèverais ! » Après un clin d’oeil amusé, tu pris une gorgée de ton verre.

Tu l'écoutes et tu t'efforces de le croire. Pourtant, tu le connais, Archie. Tu sais très bien qu'il a tendance à ne pas tout prendre au sérieux et parfois même à faire le con sur des choses qui, toi, te semblent importantes. C'est pas parce que t'es née dans une famille qui t'a de suite mis une cuillère d'argent dans la bouche que tu craches sur la réalité du monde si facilement. C'est un peu ce que t'a toujours aimé, la seule chose d'ailleurs, dans ta famille : le fait d'avoir les pieds sur terre peu importe le compte en banque. Les nombreuses entreprises de ton père ayant joué là-dessus : être riche, c'est bien, être noble, ça l'est aussi, mais ne pas oublier que ce n'est pas ça la réalité, ça aide. Seulement, t'as pas toujours eu l'impression de voir Archie ancré dans une quelconque réalité. Tu roules des yeux, amusée et ricanant légèrement.

- D'accord, d'accord. Mais si t'as des problèmes ensuite, tu diras pas que je t'avais pas prévenu ! Ton appréhension s'envole et un élan de tendresse s'affiche sur ton sourire. Soir de fête ? On fête quoi ? Et tu pouffes. Bruyamment. Ah, d'accord. "Jamais douté", mais t'y trinques quand même comme si c'était un truc ouffissime. Tu lui adresses un clin d'oeil. Clairement, tu le taquines. Tu bois une gorgée de ta coupe et tu lèves les yeux vers lui. Si on m'avait dit que je boirais un jour du champagne hors de prix dans un survêtement, je pense que j'aurais donné une crise cardiaque foudroyante à mes parents en en riant.

Rien. A. Foutre. Tel était le mot d’ordre de la soirée te concernant. Parce que tu savais que la vie était trop courte et que, surtout, t’avais aucune envie de bosser, surtout dans un machin aussi pince fesses. Bordel, mais pourquoi avais-tu postulé ? Ah ouais. Ramener de la bouffe pour ta nièce. Pas que ton frère n’était pas capable de le faire, loin de là, il était un lion, lorsqu’il s’agissait de sa fille. Simplement, tu ne pouvais pas te résoudre à le laisser se débrouiller seul. Ton jumeau, c’était ton petit frère à quelques minutes d’intervalle : c’était p’t-être un détail pour d’autres, mais pour toi, ça voulait dire beaucoup. Déjà gamin, t’avais passé ton temps à le couver, le protéger. Tenté vainement de lui donner un exemple à suivre ; drôle d’exemple, lorsqu’on ne sait pas se gérer soi dans un environnement totalement dysfonctionnel. Jusqu’ici pourtant, vous vous en étiez toujours bien sorti. Enfin, assez pour qu’aucun de vous deux ne meurt. C’tait d’ja pas mal. Tu adressais un sourire à Johanne. Tant pis pour ton service. Les autres gèreraient, doux privilège de l’intérim qu’on peut se payer le luxe de ne pas prendre au sérieux. Ton bras passait autour de sa taille « on ? Qu’est ce que tu pourrais bien avoir comme problème ? Jo’, c’est moi, qui suis censé faire la sécu, ce soir. Mais regardes mes collègues, ils se débrouillent très bien sans moi ! Et toi… ta bouille doit pas être si inconnue que ça, pour les tabloïds, je me trompe ? » avec le père qu’elle avait, elle avait bien du passer une fois dans le journal, p’t-être plus. Surtout avec les fonctions qu’elle occupait désormais à St-Trop’. « oh. Wait. J’ai p’t-être mal entendu, avec le bruit. Promis, j’suis pas saoul. » sourire malicieux sur les lèvres, tu ricanais et haussais les épaules « j’ai appris à me réjouir des p’tits plaisirs de la vie. Etonnant, venant du mec le plus râleur que tu aies sans doute croisé, je sais. Mais… j’me soigne. Mon grand âge me fait relativiser ! » tu pris un air dramatique, avant de te mettre presque aussitôt à rire « si on m’avait dit que je boirais un jour un champagne hors de prix... » tu marquais une pause, observant sa réaction, avant de reprendre, amusé « c’est tout, ça s’arrête là. On est plus 1664, avec mon frère. » tu éclatais de rire et levais ton verre « à la santé et au cardio des Devereux senior ! » manquerait plus que de buter tes potentiels beaux parents avec tes pratiques peu orthodoxes : t’étais p’t-être un boucan, mais t’étais pas cruel pour autant !

Non pas que tu veuilles jouer les mamans. Tu t'imagines tout de même autrement que dans ce rôle quand il s'agit de ton implication dans la vie d'Archie. En tout cas elle a été très différente et malgré tout ce que vous avez pu vous dire jusque là, tu as bien conscience que ce n'est sans doute plus la même chose aujourd'hui. Pourtant, dans la tienne, rien n'a changé. Alors tu lui souris un instant avant de garder ta confiance en toi que t'as toujours eue quand il s'agissait de parler avec lui et d'argumenter. Tête dure que tu es.

- Mon problème c'est que tu en aies. Tu ne peux pas t'empêcher de t'exécuter et de jeter un oeil autour de toi pour regarder ses collègues. Qui, pour le coup, oui, maîtrisent plutôt bien la situation, en effet. Tu grimaces. J'ose espérer qu'après tout ce temps, les "tabloïds", comme tu dis, ont oublié à quoi je ressemble. Tu baisses les yeux sur ton jogging. Surtout vu comme je suis habillée. Ce serait dommage de déjà lancer les hostilités avec les Devereux and co qui sont nés avec une cuiller en or dans la bouche. L'ironie veut que toi aussi, tu es née avec cette même cuiller. Mais tu l'as toujours rejetée, rebelle aux yeux de tant, ce qui t'a toujours assez satisfaite.

Tu roules des yeux. Cette métaphore presque filée sur la vieillesse ne te convient aucunement. Pour toi, Archie n'est pas vieux et qu'importe son âge, à vrai dire. En revanche le plus râleur...

- Difficile de te reprocher que tu te plains tout le temps, j'ai sept ans à rattraper pour pouvoir m'en plaindre vraiment. Et tu lui rends son sourire malicieux avec pas mal de fierté, à vrai dire.

Forcément, tu pouffes. Très fort, même. Tu t'en rappelles vaguement, des cadavres de bouteilles sur la table basse en face du canapé. Mais c'est vrai que tu avais presque failli oublier ce détail.

- Hmm... et tu finis ton service à quelle heure, du coup ? Lances-tu en toute innocence, ayant déjà largement de quoi proposer pour éviter la crise cardiaque de tes parents - en plus de la jupe qui n'attend que de sortir de ton tote bag, encore vissé sur ton épaule.

"Mon problème c'est que tu en aies." a ces mots, ton coeur s'est serré. Comme si quelque chose en toi avait compris que derrière cette phrase se cachait ce qu'elle ressentait, écho à tes propres sentiments. T'as mordu ta lèvre inférieure, carressé sa joue et lui avais adressé un sourire avant de hausser les épaules "je te promets que tout ira pour le mieux." que t'avais lancé, dans ce sourire charmeur que tu lui avais adressé tant de fois déjà. Pour ne pas l'inquiéter, principalement. Et probablement pour te rassurer, à toi aussi. Et puis tu arques un sourcil, avant de te mettre à rire "après... ça peut toujours être un putain de survet' Gucci hors de prix ! hey ! les rappeurs, ils ont la classe en jogg' et t-shirt vingt fois trop grands ! et ne me dis pas que c'est moche ! tu sais très bien que je traine dans la même dégaine 99 % Du temps. La marque en moins." tu te mis à rire et lui tirais la langue, moqueur. Putain d'artiste incompris que tu étais, avec tes blagues à deux balles. Qu'elle était, si ses parents osaient lui faire la moindre remontrance. Bordel, ils avaient pas encore compris que leur fille était majeure ? ouahou. C'est que ça ne s'arrangeait pas, chez les Devereux. Pire que dans tes souvenirs sans doute biaisés par tout le ressentiment que tu avais pu nourrir contre son père qui l'avait envoyée tellement loin de toi. Léger soupire, ton regard se posait de nouveau sur ta blonde avant que tu ne joues les effarouchés "dis tout de suite que ça t'a fait des vacances ! promis. J'essaye de prendre sur moi." que t'avais laché, moqueur, pas peu fier cependant des réels efforts que tu avais faits ces derniers mois: ton côté gueulard, même ton frère et sa fille en avaient plein le dos. Et finir comme "le tonton braillard au fond de la maison de retraite", merci mais non merci. C'était pas vraiment le projet qui te faisait rêver. Mais vous savez ce qu'on dit: chassez le naturel... il revient au galop. Tu attrapais la main de Jo' et vous frayais un passage parmi l'assemblée, te fondais dans la masse en prenant garde à ce qu'aucun de tes collègues ne te grille "En théorie... minuit. Mais si t'as d'autres projets de fin de soirée... on peut dire... vingt trois heures ?" tu ricanais et déposais un baiser dans son cou, affectueux. Que tu finisses ton service ou non, tu t'en foutais: tu n'avais pour seule idée que de passer cette soirée avec elle.

Il y avait encore un, peut-être deux ans, tu aurais eu bien plus de conscience professionnelle que celle que t’étais en train de montrer. Mais quoi ? T’avais changé ton fusil d’épaule depuis que tu t’étais fait tirer dessus : plutôt mourir que de te tuer au travail sans profiter des personnes qui comptaient véritablement pour toi. Une chance pour toi, qu’elles puissent se compter sur les doigts d’une main : Jo’, ça, c’était indéniable. Ton frère et sa fille… et puis Persé, pour qui t’aurais pu faire beaucoup. Tu aimais cette gamine comme on aimait sa petite sœur – enfin, tu imaginais, tu n’avais qu’un frère pour toute comparaison !

Tu taquines Jo’, moqueur. Pas son genre ? Oui, ça, tu le savais, c’est d’ailleurs l’une des nombreuses choses qui te plaisaient chez elle. Tu te mis à rire légèrement, lui adressant un clin d’oeil presque moqueur. T’as envie de balancer un truc du genre « contrairement à ta famille », mais tu ne le fais pas : aucune envie de balancer des balles perdues simplement par amertume : il est vrai qu’a cause des sacrifices qu’elle a fait pour sa famille, vous avez été séparés bien trop longtemps, mais tu préfères, pour ce soir, te concentrer sur le temps perdu que vous devez rattraper. Tu te mets à rire et roules des yeux « si tu savais comme je donnerais tout pour trainer dans mon canap’ en jogg là, tout de suite… ça te dit pas qu’on prenne la tangente ? » tu lui adressais un sourire amusé et portais ta main à ta poche surpris par un bip significatif : notification de ton téléphone. Vu la sonnerie personnalisée, tu sais : Perse. Emmerdes ? Moral en berne ? Tu check rapidement, et soufflais de soulagement lorsque tu vis qu’il n’y avait pas mort d’homme « Peux pas te parler maintenant beauté. On se rappelle plus tard ?;) » « beauté ». Toi même ce surnom te fit grimacer lorsque tu reportais ton regard sur ta blonde. Parce que la seule vraie beauté, pour toi, réside dans ses yeux, sa candeur, son sale caractère. Pourtant, t’avais pris cette habitude d’appeler Persephone de la sorte, dans un élan d’innocence qui ne te ressemblait pas. « désolé. » que t’avais ponctué, le premier à détester le genre de connards à sortir leur téléphone en plein rencart avec leur dulcinée. Tu te mis à rire à ton tour et secouais la tête « comptes sur moi, pour remplir les blancs ! » tu lui adressais un clin d’oeil, bien décidé à ne plus la lâcher. Curieux, tu lui offrais un sourire, tentant de faire abstraction de la nouvelle sonnerie de ton téléphone : Perse ne rivalisait pas. « je serais bien curieux de les connaître, les plans derrière la tête de la belle Devereux ! » tu lui adressais un sourire et déposais un baiser sur son front, checkant rapidement les alentours : ah. Ouais. T’étais pas là pour passer la soirée tranquille, de base. Du moins, c’est ce que disait ton contrat de travail. Meh. Un détail.